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Invasive insects: an underestimated cost to the world economy
Invasion des insectes : l’économie mondiale affectée


France
October 4, 2016

Invasive insects cause at least 69 billion euros of damage per annum worldwide. Such is the estimation made by an international research team led by Franck Courchamp, CNRS research director atLaboratoire Ecologie, Systématique et Evolution(Université Paris-Sud/CNRS/AgroParisTech) and notably including entomologists from IRD Montpellier and a CNRS economist. Their study brought together the largest database ever developed on economic damage attributable to invasive insects worldwide. Covering damage to goods and services, health care costs and agricultural losses, this study, conducted with the support of ANR and the BNP Paribas Foundation, considered 737 articles, books and reports. This work was published in Nature Communication s on 4 October 2016.

Why study insects? For thousands of years, insects have been responsible for the spread of diseases in humans and livestock, and cause considerable damage on many levels: from attacks on crops and stocks, through the destruction of infrastructure, to the devastation of forests, altering and weakening ecosystems.  In the living world, insects alone (about 2.5 million species) are probably the group responsible for the greatest expense. In addition, they are among the most aggressive invasive species: 87% of 2500 terrestrial invertebrates that have colonized new territories are insects.  

Underestimated damage

The scientists estimated the minimum economic damage caused by invasive insects to be 69 billion euros per year. Of the insects studied, the Formosan termite [1] (Coptotermes formosanus) is one of the most destructive, causing over 26.7 billion euros of damage per year in the world. However, according to the research group, this estimate is based on a study that was insufficiently documented. Studies that were more soundly based (considered reproducible by the scientists) also put the cabbage moth [2] (Plutella xylostella), with a cost of 4.1 billion euros per year, in a high-ranking position, like the brown spruce longhorn beetle [3] (Tetropium fuscum), which costs 4 billion euros in Canada alone.

Furthermore, according to this study, North America suffers the largest financial losses, at 24.5 billion euros a year, while Europe is currently at only 3.2 billion euros per year. This difference, however, can be explained more by a lack of evaluation sources than by a difference in exposure to these dangers. Thus, according to the researchers, the total annual cost estimation of 69 billion euros is largely underevaluated.  Many parts of the world do not offer enough economic data to produce an accurate estimate, which is therefore minimized. In addition, the research team focused on the study of the ten most costly invasive species, not counting the very large number that cause less damage. Finally, considering the estimated values of ecosystem services on a global scale (hundreds of billions of dollars for crop pollination alone), the disruption caused by invasive insects could reach a level far beyond the current estimate.

Health and agriculture are the most affected

Insects overall take a heavy toll on agriculture by consuming 40% of the harvest (enough to feed one billion people).  

As for health, the total cost attributable to invasive insects exceeds 6.1 billion euros per year (without counting malaria, Zika virus, or economic impacts on tourism or productivity, etc.). From a geographic point of view, the regions of the world where medical expenses related to invasive insects prove to be the greatest are Asia (2.55 billion euros a year), North America (1.85 billion euros per year) and the whole of Central and South America (1.66 billion euros a year). Among the diseases that have the greatest economic impact, we firstly find dengue fever, for which the costs account for 84% of the 6.1 billion euros.    

According to the authors, greater vigilance and the development of procedures to respond to biological invasions would save society tens of billions of euros. These preventive measures could divide the cost of diseases caused by mosquitoes by at least tenfold.

[1] The damage it causes and its remarkable capacity for spreading put it in top position on the IUCN list of the most invasive species. This species has never been eradicated from any place where it has become established. Its present distribution suggests that, with climate change, it could potentially invade Europe (source InvaCost).

[2] This moth causes considerable damage to cabbages, rendering them unsalable (source INRA).

[3] This beetle lays its eggs in crevices in the bark of pine and spruce trees (source INRA).

Invasive insects: an underestimated cost to the world economy (PDF, 388 Ko)


Invasion des insectes : l’économie mondiale affectée

69 milliards d’euros, c’est le coût minimal annuel des dégâts provoqués par les insectes envahissants dans le monde, estime une équipe internationale de chercheurs menée par Franck Courchamp, directeur de recherche CNRS au laboratoire Ecologie, systématique et évolution (Université Paris-Sud/CNRS/AgroParisTech) et impliquant notamment les entomologistes de l’IRD à Montpellier et un économiste CNRS. Depuis les dégâts sur les biens et services jusqu’aux coûts en santé, en passant par les pertes en agriculture, cette étude, réalisée avec le soutien de l’ANR et de la Fondation BNP Paribas, rassemble la plus importante base de données jamais élaborée des dégâts économiques imputables aux insectes envahissants dans le monde : 737 articles, livres et rapports ont été considérés. Ces travaux sont publiés dans Nature Communications le 4 octobre 2016.

Pourquoi étudier les insectes ? Depuis des milliers d’années, les insectes ont été responsables de la propagation de maladies chez l’Homme et le bétail, et de dégâts considérables, depuis l’anéantissement des cultures et réserves, en passant par la destruction des infrastructures, jusqu’à la dévastation des forêts , altérant ainsi les écosystèmes et les rendant plus fragiles. Dans le règne vivant, la seule classe des insectes (environ 2,5 millions d’espèces) est probablement le groupe le plus coûteux. De plus, ils font partie des espèces envahissantes les plus virulentes : 87 % des 2 500 invertébrés terrestres ayant colonisé de nouveaux territoires sont des insectes. 

  • Des dégâts sous-évalués

Les scientifiques ont estimé à 69 milliards d’euros par an le coût minimal des dégâts causés par les insectes envahissants dans le monde. Parmi les d’insectes étudiés, le termite de Formose [1](Coptotermes formosanus ) serait l’un des plus destructeurs : plus de 26,7 milliards d’euros par an dans le monde. Mais cette estimation provient d’une étude trop peu documentée , selon l’équipe de recherche. Des études plus renseignées (estimées reproductibles par les scientifiques) placent également "en haut du classement" la teigne des choux [2] (Plutella xylostella ), avec un coût de 4,1 milliards d’euros par an et le longicorne brun de l'épinette [3] (Tetropium fuscum ), avec un coût de 4 milliards d’euros par an rien qu’au Canada.

Par ailleurs, d’après cette étude, l’Amérique du Nord présente les plus importantes pertes financières avec 24,5 milliards d’euros par an, tandis que l’Europe n’est pour l’instant qu’à 3,2 milliards d’euros par an . Mais cette différence s’explique par un manque de sources d’évaluation et non par une réelle différence d’exposition au danger. Ainsi, selon les chercheurs, le coût annuel total estimé de 69 milliards d’euros est largement sous-évalué. De nombreuses régions du monde n’offrent pas assez de données économiques pour produire une estimation précise, qui a donc été minimisée . De plus, l’équipe de chercheurs s’est concentrée sur l’étude des dix espèces invasives les plus coûteuses, sans comptabiliser celles, très nombreuses, qui provoquent moins de dégâts. Enfin, si l’on considère les valeurs estimées pour les services écosystémiques à l’échelle globale (plusieurs centaines de milliards de dollars pour la seule pollinisation des cultures), les perturbations causées par les insectes envahissants pourraient atteindre un niveau bien au-delà de l’estimation actuelle.

  • La santé et l’agriculture sont les plus touchées

Les insectes dans leur ensemble pèsent particulièrement sur l’agriculture en consommant 40 % des biens de consommation (l'équivalent de ce qui pourrait nourrir un milliard d’êtres humains).

Sur la santé, le coût global attribuable aux insectes envahissants dépasse 6,1 milliards d’euros par an (sans prendre en compte le paludisme, le virus Zika, ou encore l’impact économique provoqué sur certains facteurs comme le tourisme, la productivité, etc). D’un point de vue géographique, les régions du monde où les dépenses médicales liées aux dégâts causés par les insectes envahissants s’avèrent les plus importantes, sont respectivement l’Asie (2,55 milliards d’euros par an), l’Amérique du Nord (1,85 milliards d’euros par an) et l’ensemble de l’Amérique centrale et du Sud (1,66 milliards d’euros par an). Et, parmi les maladies les plus lourdes financièrement, on trouve au premier plan la dengue, dont les dépenses représentent 84 % des 6,1 milliards d’euros.

Une plus grande vigilance et la mise en place de procédures de réponse à une invasion biologique permettraient de faire économiser à la société des dizaines de milliards d’euros, selon les auteurs. Ces mesures de prévention pourraient diviser au moins par dix les coûts des maladies provoquées par les moustiques.

  • Interview de Frédéric Simard, entomologiste à l'IRD, co-auteur de l’étude 

Pourquoi la dengue est-elle la maladie qui ressort de cette étude comme la plus lourde au plan économique ?


Frédéric Simard : nous nous sommes focalisés sur l’impact des espèces invasives, en écartant de facto les maladies liées à des vecteurs endémiques. Ainsi, le paludisme ou la maladie de Chagas, dont les dommages sanitaires sont considérables en Afrique pour le premier et en Amérique du Sud pour la seconde, ne figurent pas dans nos résultats. Ils sont en effet transmis par des insectes endémiques, respectivement les moustiques Anopheles et les punaises Triatominae . La dengue par contre, transmise par deux moustiques invasifs, Aedes aegypti , originaire d’Afrique et répandu dans toutes les régions intertropicales depuis le XVIIe siècle, et Aedes albopictus (le moustique tigre) récemment sorti d’Asie, est très visible. Par ailleurs, à ce stade de nos travaux, nous nous appuyons sur les données existantes dans la littérature scientifique, et la dengue est bien plus et bien mieux documentée que le chikungunya ou le Zika transmis par les mêmes vecteurs mais dont l’émergence est très récente.

Qu'est ce que cette étude nous dit de nos connaissances scientifiques sur ces insectes invasifs et parallèlement sur les stratégies d'investissement dans la recherche ?

Frédéric Simard : en premier lieu, elle montre les lacunes de nos connaissances sur le sujet. Malgré l’exhaustivité de notre travail de synthèse, des pans entiers de la problématique restent dans l’ombre. Les données fiables manquent cruellement pour chiffrer les effets de l’invasion biologique. Par exemple, quels sont les coûts de la prévention contre les maladies à vecteurs pour les familles, comme l’achat de répulsifs ou de moustiquaires ? Quels sont les coûts sociaux de la mortalité et de la morbidité associées à ces affections ? Et même, quels sont les impacts – indirects - sur la santé des problèmes de nutrition causés par les crises alimentaires, liées à l’action des ravageurs invasifs sur les cultures ? Malgré l’importance des chiffres que nous avançons à ce stade, nous sommes sûrement loin du compte ! Au regard du coût économique des dégâts engendrés par les insectes invasifs, qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros, l’investissement dans la recherche parait bien maigre. La connaissance scientifique est pourtant un levier essentiel pour maîtriser ces invasions et leurs effets.

[1] Les dégâts qu'il cause et sa capacité de dispersion remarquable l'ont placé en première place de la liste des cent espèces les plus envahissantes de l'IUCN. Cette espèce n’a jamais pu être éradiquée une fois établie. Sa distribution actuelle laisse craindre un potentiel établissement en Europe avec le changement climatique (source InvaCost).

Invasion des insectes : l’économie mondiale affectée (PDF, 407 Ko)

 



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Website: http://www.ird.fr

Published: October 4, 2016

 
 

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