Paris, France
July 4, 2018
l’Association Française des Biotechnologies végétales (AFBV) se félicite que les grands medias s’emparent enfin des résultats de ces études européennes et françaises qui avaient été communiqués dès le 31 mai 2018 par l’AFBV et qui invalident les analyses de G.E. Séralini: les maïs OGM ne sont donc pas toxiques. La polémique scientifique est terminée (voir dossier de presse joint). En vérité, c’était une fake news !
Après Challenges, le premier grand média à en parler, voici ce que dit le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/07/03/01008-20180703ARTFIG00313-ogm-les-images-ont-eu-plus-d-impact-que-les-resultats-de-l-experience.php
http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/07/03/01008-20180703ARTFIG00322-une-grande-etude-europeenne-invalide-le-lien-entre-mais-ogm-et-cancer.php
http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/07/03/01008-20180703ARTFIG00273-ogm-une-manipulation-scientifico-mediatique-soigneusement-preparee.php
Europe 1 en a parlé aussi ce matin à 7h20 : interview de Bernard Salles (Toxicologue INRA) par Patrick Cohen.
A l’étranger, ces résultats d’études analysés par l’AFBV ont été largement repris depuis plusieurs semaines.
Liens de publications internationales :
Aliance for science
https://allianceforscience.cornell.edu/blog/2018/06/european-studies-disprove-seralinis-gmo-maize-tumor-claims/
Neurologica Blog : "Séralini Fails Replication" (8 juin 2018)
https://theness.com/neurologicablog/index.php/seralini-fails-replication/
ISAAA : "European and French Studies disaprove Seralini's GM Maize claims" (6 juin 2018)
http://www.isaaa.org/kc/cropbiotechupdate/article/default.asp?ID=16525
Chile Bio : "Polémico estudio anti-transgénico nuevamente refutado, ahora por estudios europeos" (8 juin 2018) (Chili)
http://www.chilebio.cl/2018/06/08/polemico-estudio-anti-transgenico-nuevamente-refutado-ahora-por-estudios-europeos/
ABRAMLHO : "Novos estudos desmentem alegação de câncer por milho transgênico" (14 juin 2018) (Brésil)
https://www.abramilho.org.br/novos-estudos-desmentem-alegacao-de-cancer-por-milho-transgenico/
Genetic Literacy Project : " Science disproves Seralini GMO rat tumor study—but his findings were always an outlier" (13 juin 2018)
https://geneticliteracyproject.org/2018/06/13/science-disproves-seralini-gmo-rat-tumor-study-but-his-findings-were-always-an-outlier/?mc_cid=220ec67992&mc_eid=c8ea0a6bcb <https://geneticliteracyproject.org/2018/06/13/science-disproves-seralini-gmo-rat-tumor-study-but-his-findings-were-always-an-outlier/?mc_cid=220ec67992&mc_eid=c8ea0a6bcb>
Agrolink: "Novos estudos desmentem alegação de câncer por milho transgênico" (13 juin 2018)
https://www.agrolink.com.br/noticias/novos-estudos-desmentem-alegacao-de-cancer-por-milho-transgenico_407979.html
ABI: " European studies disprove Seralini’s GM maize claims" (7 juin 2018)
http://plantbiotech.bg/en/european-studies-disprove-seralinis-gm-maize-claims/
Premières conséquences: le débat sur les opportunités offertes par les OGM est relancé en Inde alors que l’intervention de GE Seralini avait abouti à interdire la culture de l’aubergine Bt en Inde
Paris le 31 Mai 2018
Dossier de presse AFBV
TROIS EXPERTISES INVALIDENT LES RESULTATS ET CONCLUSIONS DE L’ ETUDE DE GE SERALINI SUR LES MAIS OGM
Rappel des faits
En septembre 2012, le professeur Gilles-Eric Séralini publie dans Food and Chemical Toxicology un article qui fait sensation en affirmant qu’un maïs génétiquement modifié porteur de la transformation « NK 603 » induisait des tumeurs. Cet article est très critiqué par la communauté scientifique internationale. Celle-ci met plus particulièrement en avant deux défauts majeurs de cette expérimentation :
- Le choix retenu de la lignée de rat (Sprague-Dawley Harlan) pour faire les tests de toxicité : cette lignée est connue pour développer spontanément de très nombreuses tumeurs mammaires ;
- Le nombre d’animaux retenu (lot de 10 rats) alors que pour les études de long terme de cancérogénèse il en faut 50 selon les normes de l’OCDE.
Dans ses réponses aux scientifiques qui contestent les résultats de son étude, GE Séralini avance que son étude n’est pas une étude de cancérogénèse mais une étude de long terme de la toxicité des maïs GM . (Ce sont pourtant les photos de rats porteurs de tumeurs qui ont été diffusées dans les médias avec l’impact et les conséquences que l’on connait). Dans les arguments essentiels avancés par GE Séralini pour justifier des études à long terme figure le fait que les résultats de ses analyses démontreraient que les études à 90 jours sont bien trop courtes pour révéler des effets qui se manifestent à bien plus long terme comme la cancérogénèse
GE Seralini multiplie ses déclarations dans les médias pour demander à ce que les études d’évaluation de la toxicité des OGM soient des études à long terme : 1 an voire 2 ans. Cette demande est contestée par les toxicologues qui considèrent que ces études à 1 an ou 2 ans n’apporteraient aucune information différente ou supplémentaires à celles qui sont issues des études à 90 jours, sauf alerte particulière
Trois programmes de recherche pour valider ou invalider les conclusions tirées par GE Seralini sur les résultats de ses études
Malgré l’opinion critique quasi unanime de la communauté scientifique sur les résultats de cette étude, les autorités Françaises (Ministère de l’environnement) et Européennes (Commission, Direction de la recherche) ont décidé de lancer des programmes de recherche pour confirmer ou infirmer les conclusions tirées des analyses de GE Séralini . Ces expérimentations seront réalisées selon les normes de l’OCDE et les recommandations de l’EFSA. Ainsi, trois programmes de recherche sont lancés : GRACE et G-TWYST au plan européen, GMO90+ en France. Ils auront couté au total 15 millions d’euros.
Quels est le bilan de ces trois programmes de recherche ?
- Rappelons que les résultats du programme GRACE publiés en 2015 n’ont montré aucune différence entre les études après 90 jours et les études à 1 an pour le maïs MON 810.
- Les résultats du programme G-TwYST viennent d’être communiqués de manière très discrète le 29 avril 2018. Les conclusions de cette étude réalisées sur le maïs NK 603 sont identiques à celles de la précédente. Cette étude ne démontre aucune différence de résultats entre les études à 90 jours ou les études à deux ans. Aucun risque potentiel n’a été identifié pour la santé des animaux.
Source :
https://www.g-twyst.eu/files/Conclusions-Recommendations/G-TwYSTConclusionsandrecommendations-final.pdf
- Les résultats du programme français GMO 90+ : Seuls les résultats des effets de la transformation génétique sur la composition des maïs NK603 et MON 810 ont été publiés dans le cadre du programme GMO 90+.Les résultats de l’expérimentation animale sont disponibles mais n’ont toujours pas été rendus publics.
Ce qu’il faut retenir
Les résultats de l’étude de GE Séralini obtenus dans des conditions expérimentales « hors normes » n’ont donc pas pu être confirmés par ces trois nouvelles recherches utilisant les normes de l’OCDE et les recommandations de l’EFFSA. En effet:
1-Ces programmes de recherche ont confirmé l’absence d’effets sanitaires des maïs MON 810 et NK 603 dans les études à 90 jours. Cette absence d’effets avait été déjà observée dans les études antérieures et prises en compte dans les évaluations de l’EFSA.
2-Ces études à long terme (un an pour Grace et deux ans pour G-TwIST), ne mettent en évidence aucun effet toxique des maïs analysés et n’apportent rien de plus que les études à 90 jours comme l’avaient prévu les toxicologues. Ces études à long terme qui ne donnent aucune information supplémentaire sont donc inutiles, sauf en cas d’alerte après l’étude de 90 jours
3-L’utilité de la mise en œuvre systématique des études in vivo à 90 jours, imposée récemment au plan européen, devrait même être remise en question : ces études ne se ne se justifient qu’en cas de raisons particulières sur avis des toxicologues. En outre ces études sacrifient inutilement des animaux en nombre très important (1160 rats pour le projet G-TwYST), coûtent très cher et n’apportent pas d’éléments décisionnels par rapport aux études « d’équivalence en substances » pratiquées obligatoirement dans toutes les évaluations de risques (dans les dossiers des pétitionnaires et par les comités d’experts).
En conclusion
Ces nouvelles études réfutent les conclusions de l’étude de GE Seralini sur la toxicité des mais génétiquement modifiés analysés et contredisent ses propositions sur le besoin de réaliser les études long terme.