France
January 15, 2015
Les productions de tomates sous serre peuvent être gravement impactées par une maladie dévastatrice, le chancre bactérien (Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis). Pour lutter contre ce fléau, les semenciers* et les producteurs de plants de tomates** français ont élaboré depuis 2009, avec leurs homologues néerlandais***, le référentiel d’assurance qualité GSPP (Good Seed and Plant Practices), dont le but est de gérer et prévenir les risques sanitaires liés à Clavibacter dans la chaîne de production des semences et plants. Ce référentiel de bonnes pratiques a maintenant démontré son efficacité sur la qualité sanitaire de ces produits.
Prévention contre les pathogènes en semences et plants : l'exemple du rérérentiel GSPP
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La menace Clavibacter
Largement présente dans le monde, Clavibacter est une menace pour les cultures de tomates et peut causer jusqu’à 90% de perte en volume de production. En serre, la bactérie peut avoir de graves conséquences financières, de l’ordre de 600 000 euros/ha. Il est donc primordial de lutter contre tous les vecteurs de propagation, dont font partie les semences et les plants. En l’absence de traitements curatifs et de résistances génétiques efficaces, GSPP s’impose comme le moyen de lutter contre ce pathogène règlementé de quarantaine.
GSPP, la parade des professionnels
Les semenciers et les producteurs de plants ont pris l’initiative d’élaborer ce dispositif d’assurance qualité ; ils gèrent et améliorent constamment le référentiel GSPP par les retours d’expériences mis en commun. Outre des exigences techniques obligatoires, celui-ci intègre l’analyse des risques ainsi que des points de contrôle systématiques pour les 4 principaux facteurs de transmission que sont l’eau, le personnel, les équipements et le matériel de propagation.
C’est une démarche de filière, qui a vocation à s’étendre aux producteurs de tomates eux-mêmes. Ce référentiel de qualité privé présente de réels bénéfices pour toute la chaîne de production et il est de plus en plus adopté dans le monde entier. A ce jour, 83 sites de production dans le monde, dont 40 en Europe, sont accrédités GSPP par des organismes d’audit indépendants.
Se préparer pour la règlementation Santé des Végétaux
Le référentiel GSPP répond point pour point aux exigences de la future règlementation européenne sur la Santé des Végétaux, laquelle pourrait être adoptée en 2016. Pour un producteur de semences ou de plants, entrer maintenant dans le dispositif GSPP, c’est entamer une démarche de progrès et être prêt pour l’entrée en vigueur de ce règlement.
* Les semenciers adhérents de l’UFS
** Les adhérents de SF3P : Syndicat Français des Producteurs de Plants pour Professionnels
*** Plantum, interprofession semencière néerlandaise