Paris, France
le 7 février 2012
Selon le dernier rapport de l’ISAAA*, en 2011, près de 50% des OGM ont été cultivés dans les pays émergents. Le taux de croissance d’adoption des OGM dans ces pays est deux fois plus important que dans les pays développés. Cette information arrive au moment où les OGM reviennent au cœur de l’actualité en France. IBV dénonce l’incohérence du gouvernement français à ce sujet.
L’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications) vient de l’annoncer : en 2011, 16,7 millions d’agriculteurs de 29 pays ont cultivés près de 160 millions d’hectares d’OGM. Une progression de 8% par rapport à 2010. L’Union européenne contribue également à cette augmentation des surfaces cultivées, avec notamment 20% d’hectares en plus de maïs OGM. On constate une augmentation des surfaces de 27% en Espagne et de 59% au Portugal. Preuve de l’utilité de cette technologie dans les conditions européennes.
Pour Philippe Gracien, porte-parole d’IBV : « L’augmentation des surfaces cultivées avec des OGM augmente chaque année dans le monde. Cette croissance est la preuve que les agriculteurs qui ont le choix utilisent cette technologie parce qu’elle apporte des avantages quantitatifs, qualitatifs et également économiques. Mais quand le reste du monde est dans l’action, la France, elle, en est encore au stade de l’incertitude pour ne pas dire de l’incohérence ».
« En l’espace de quelques jours, le gouvernement français a sorti un décret sur la coexistence des cultures et s’est prononcé en faveur d’un étiquetage sans OGM. Doit-on considérer ces décisions comme un déblocage de la situation ? Non, car le gouvernement a annoncé qu’il avait l’intention d’interdire à nouveau la culture du seul maïs OGM cultivé dans l’union européenne. Son message est donc très clair : nous souhaitons importer des OGM mais pas en cultiver », poursuit P. Gracien.
« IBV dénonce cet état de fait. En voulant, à la fois ménager la chèvre et le chou, le gouvernement français, prive les agriculteurs d’une technologie qui pourrait leur être utile et pire, met agriculteurs et semenciers dans une situation qui ne leur permet pas de travailler dans les meilleures conditions face à leurs concurrents. L’agriculture n’est pas un secteur d’activités de second plan. Elle doit pouvoir bénéficier de toutes les innovations possibles pour assurer son avenir et sa compétitivité », conclut P. Gracien.
* International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications
Source : http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/43/executivesummary/default.asp
IBV : Initiatives Biotechnologies Végétales
IBV fédère l'interprofession semencière et les organisations professionnelles impliquées dans le développement de semences performantes et innovantes pour apporter des solutions durables aux agriculteurs.
Son objectif est de promouvoir le développement et l'utilisation des biotechnologies des semences aux produits qui en sont issus.
Ses membres fondateurs sont : le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (GNIS), l'Union française des semenciers (UFS) et l'Union des inndustries de la protection des plantes (UIPP)